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10 nov. 2010

Comment tout a commencé...

Aujourd’hui je vais vous parler de la première console et du père fondateur du jeu vidéo (le CA mondial s’élève à 38 milliards d’Euros en 2010). Quand tout a commencé, les enjeux étaient loin d’arriver à des sommes aussi astronomiques qu’aujourd’hui.

Ralph Baer, né en Allemagne en 1922, il migre aux Etats Unis en1938. Diplômé du National Radio Institute en tant que technicien de maintenance en radiophonie en 1940 et répare des radios jusqu'en 1943.






Il a son actif un grand nombre d’invention, la plus célèbre du grand public est le Simon (1978), vous y avez certainement joué. 







En 1946, il rentre à l'American Television Institute of Technology, où il est le premier élève à obtenir en 1949 un diplôme d'ingénieur en télévision. En 1946, il rentre à Wappler Inc., puis chez Loral Electronics, fabricant de téléviseurs en 1951. 

1951 est la première date ou l’esquisse du concept va naitre, lorsqu'on lui y demande de créer un téléviseur plus performant que les autres du marché, il propose d'intégrer une sorte de jeu au téléviseur, mais son idée est rejetée car elle est encore très vague. 
Il se marie en 1952 et rentre la même année chez Transitron Inc. Puis, en 1956, il est engagé chez  Sanders Associates (aujourd'hui filiale de Lockheed), où il fabrique des radars. Il y devient ingénieur en chef en 1966.

En Septembre 1966, il réfléchit sur papier à son idée de jeu sur téléviseur, en imaginant un boîtier électronique se rattachant au téléviseur, esquisse d'une console de jeu vidéo. Il crée avec l'aide de Bob Tremblay, un des ingénieurs de l'équipe, un premier prototype permettant d'afficher un rectangle de taille et de couleur variables. À ce stade, aucun jeu n'est conçu. Très vite, un second prototype est mis au point utilisant deux carrés générés par des circuits similaires à ceux du premier prototype. Le premier jeu vidéo était né : Chase Game, où un joueur pourchasse l'autre, qui disparaît lors d'une collision. Amusée par le jeu, la direction ne s'oppose pas au projet et demande à l'équipe d'améliorer le prototype. Ce projet, totalement en dehors du domaine de défense militaire de Sanders Associates, reste connu des seules personnes concernées.

Ralph Baer décide donc d’améliorer le concept avec un second prototype, en y ajoutant un pistolet photosensible permettant de tirer sur l'adversaire, le premier accessoire de jeu vidéo est né. Cette version est très avancée, elle génère des jeux en couleurs, utilise un magnétophone à cassette pour donner les instructions via le haut-parleur du téléviseur, et utilise même des joysticks. Le cout pour l’epoque est jugé trop cher, le prototype coûte 75 dollars à la fabrication, l'équipe fut contrainte d’en faire une version allégée.

Debut 1967, le troisième prototype (allégé) ne permet de jouer qu'à Chase Game et aux jeux de tir. D'abord en noir et blanc, puis en couleurs. Le projet a perdu de son coté ludique, mais Bill Rusch, ingénieur créatif, rejoint l'équipe et propose un troisième carré, cette fois-ci contrôlé par la machine.

Fin 1967 le concept du jeu de Tennis est proposé par Bill Rusch, un quatrième prototype est alors construit. En même temps, Ralph Baer propose un concept révolutionnaire: jouer à des jeux via le réseau de télévision câblé afin de bénéficier de décors filmés par caméra, de joueurs virtuels générés électroniquement, et même d'obstacles. Ralph Baer étudie l'idée avec une caméra, mais la technologie employée par Bill Rusch n'est pas stable. 

1968 le prototype de jeux sur réseau câblé est montré à Teleprompter, mais le projet meurt suite à la grande faillite des opérateurs de l'époque. Il faudra attendre le septième prototype, appelée la Brown Box, pour voir enfin une console de jeu comme nous l’avons de nos jours, les jeux disponibles sont nombreux (Chase Game, Tennis, Volleyball, Handball, différents jeux de tir).

La Brown Box utilise un ensemble d'interrupteurs (switchs) qui configurent les circuits internes de la machine afin de déterminer les objets à afficher, la couleur de fond, et l'interaction entre les joueurs et la balle.

Fin 1968, Sanders Associates décide de commercialiser la Brown Box et contacte plusieurs fabricants de téléviseurs pour proposer une licence du concept. La plupart refusent. Un accord est pratiquement signé avec General Electric. Puis, RCA s'intéresse au projet, signe un premier contrat, qui est finalement annulé en 1970. Ils signeront finalement un contrat de licence exclusive avec Magnavox qui deviendra le premier fabricant de jeux vidéo au monde.

En mai 1972, la première console de jeux est annoncée au public : l'Odyssey (modèle 1TL200). La production démarrera véritablement durant le dernier trimestre de 1972. Au final, plus de 340,000 consoles Odyssey seront vendues jusqu'à 1975, où des modèles simplifiés la remplacent : l'Odyssey 100 et 200.


À la différence de la plupart des consoles de jeu d'aujourd'hui, l'Odyssey est numérique, mais n'utilise ni logiciel, ni processeur, ni mémoire. En outre, ce système fonctionnait avec des piles car à l'époque, l'utilisation de blocs secteur n'était pas encore commune. L'Odyssey (modèle 1TL200) n’avait pas de capacités sonores, mais les modèles plus évolués tels que l'Odyssey 200 étaient déjà dotés d'un haut-parleur simulant des bruits de rebond.

L'Odyssey utilisait des cartouches amovibles qui s’inséraient dans une fente. Celles-ci ne contenaient pas de programme, mais les divers circuits de la machine pour définir ce qui était affiché et comment les divers événements (collision, etc.) étaient gérés. Elle utilisait des masques transparents appelés Overlays, à mettre sur l’écran de télévision pour simuler les décors. Une même cartouche pouvait servir à plusieurs jeux, la différence se faisant au niveau du masque et des accessoires utilisés, ainsi que des règles de jeu. Parmi les accessoires livrés avec la console, il y avait des jetons en plastique, cartes diverses, dés, monnaie, auto-collants à placer sur les masques.Le prix initial de 99$ n'empêcha pas à l'Odyssey de se vendre à plus de 100 000 exemplaires en quatre mois.

L'Odyssey utilisait aussi un fusil appelé Shooting Gallery. Celui-ci ne faisait que détecter la lumière de l'écran, ce qui permettait de le pointer sur une ampoule pour fausser le jeu. Cependant, comme l'Odyssey n'affichait aucun score à l'écran, la ruse était inutile.
L'Odyssey fut exportée dès 1972 dans plusieurs pays : l'Allemagne fin 1973, la France fin 1974, Singapour, Israël, le Royaume-Uni, l'Egypte, etc.

Le 24 et 25 mai 1972 l'Odyssey est montrée au public  à la Magnavox Profit Caravan. Nolan Bushnell et quelques collègues de Nutting Assotiates, jouent au Tennis et signent le livre d'or. Il crée alors Atari.



Fin 1972, Nolan Bushnell  met au point le premier jeu d'arcade à succès : Pong. Atari sera plus tard attaqué par Magnavox pour ne pas avoir acheté sa licence. Nolan Bushnell décide alors de payer la licence ainsi que les royalties dues, ce qui met fin au procès. Par la suite, Ralph Baer aidera Coleco à créer leur Coleco Telstar et leur vendra le principe de son Vid-Kid, un système éducatif pour très jeunes enfants qui fonctionnera avec une console Atari VCS.

En 1974, Magnavox réalisa qu'un vaste marché de jeu vidéo s'était développé sans pour autant que les royalties ne soient versées. Magnavox poursuivit en justice tous les grands fabricants de jeux vidéo, à commencer par Atari qui dût payer la bagatelle de 700 000 dollars. Les autres suivirent rapidement :Mattel, Seeburg, APF, Activision, Nintendo, Sega, etc. Au final, environ 100 millions de dollars furent versés à Magnavox entre 1974 et la fin des années 1990, lorsque les divers brevets tombèrent dans le domaine public.

En 1975, la première excursion de Nintendo dans le monde des consoles fut de vendre l’Odyssey de Magnavox au Japon, avant que Nintendo ne fasse elle-même ses propres consoles.

En 1985, Nintendo poursuivit Magnavox en justice en tentant d'annuler ses brevets sous prétexte qu'un certain William Higinbotham avait construit un jeu de tennis en 1958 à l'aide d'unoscilloscope. Le tribunal examina les brevets en détail, et conclut que le jeu de 1958 n'utilisait pas de signaux vidéo, et donc, n'avait rien à voir avec les brevets de Ralph Baer et de Magnavox. Nintendo dut s'acquitter de plusieurs millions de dollars de royalties et de dommages et intérêts.



Voila! j’espère que cela vous a autant plu de lire cette note que moi de réunir les différentes informations glanées de Wikipedia au site de Ralph Baer.

Je vous laisse une vidéo fort sympathique sur l'histoire du jeu vidéo (en Anglais) avec une intervention de Ralph Baer.

1 commentaire:

Oui mais non...